Si vous êtes un épargnant qui cherche à augmenter le rendement de son épargne, les conseillers financiers, les assureurs et les experts en gestion de patrimoine vous proposeront toujours des solutions. S’il existe un moyen d’augmenter le rendement de l’épargne, cette amélioration s’accompagne généralement d’un risque de perte de capital. Quels sont les dangers liés aux placements financiers ?
Si je comprends bien la demande, et qu’elle semble justifiée, je dois bien reconnaître que je recherche toujours ce produit d’épargne magique. En effet, les placements, surtout aujourd’hui, ne peuvent vous apporter ces deux avantages. Je dirais même que le conseiller financier qui vous vend, actuellement un taux à plus de 3 %, garanti et disponible, est un menteur.
Pourquoi le capital garanti et le rendement ne se mélangent-ils pas ?
Pour illustrer mes propos, je vais prendre les taux des livrets, aujourd’hui. Pour le coup, ces placements sont garantis. Et leurs taux sont très bas, moins de 1 %. Et c’est assez évident, puisqu’ils sont indexés sur les taux directeurs, pour faire très simple, sur les taux de la banque centrale Européenne et ceux des états. Donc, comment ferai un établissement financier pour proposer plus qu’un que les placements des acteurs ci-dessus. Ils ne vont pas placer à 0,5 % pour vous donner 2 %? ou alors, ils font faillite. C’est pour cela que les taux des fonds en Euros des contrats d’assurance-vie sont bas, et le resteront encore quelque temps.
Pour gagner ce supplément de performance, vous devrez prendre certains risques plus ou moins quantifiables. Ces risques peuvent affecter le rendement du placement, qui est plus ou moins supérieur à l’inflation, ainsi que, éventuellement, le capital que vous avez investi.
La question qui se pose est la suivante : Quels sont les risques liés à l’investissement dans des produits financiers ?
Risques liés au marché
Ce risque est celui qui est le plus reconnu par les épargnants. Les risques liés au marché se concentrent sur le marché des valeurs mobilières, également connu sous le nom de marché des actions. Dans ce cas, votre capital est dépendant du marché sur lequel il est placé. Prenons l’exemple du CAC40. Vous investissez, par le biais d’un compte titres ou d’un PEA, dans des actions cotées sur le marché parisien.
Si le marché boursier du CAC40 augmente, l’investissement augmentera également. En revanche, si le marché baisse, le capital fera de même. Le risque avec le marché est de perdre son capital. Il est donc essentiel de se fixer des objectifs et de ne pas croire que les arbres vont pousser dans le ciel et enfin de faire des investissements sur le marché pour le long terme.
Les risques liés aux taux d’intérêt
Les risques liés aux taux d’intérêt peuvent entraîner des pertes de capital. Lorsque nous parlons de taux, nous faisons référence aux taux d’intérêt. Ces taux d’intérêt concernent aussi bien les comptes d’épargne sur livret que les plans d’épargne logement, ou encore les euros qui font partie des contrats d’assurance-vie. Pour ces types de placements, le risque principal est que le rendement de ses investissements diminue et, au final, il pourra afficher une performance annuelle inférieure à l’inflation.
Cependant, il existe de nombreuses autres options d’investissement dans lesquelles l’évolution des taux peut affecter le capital. Cela peut être le cas notamment des obligations. En effet, le marché obligataire est fortement dépendant du taux de variation. Prenons un exemple. Imaginons que vous souscriviez à une émission d’obligations par l’intermédiaire de votre banque : c’est le scénario le plus fréquent. Vous recevrez le taux annuel de 1 % par an pendant 10 ans. Si tout se passe comme prévu, vous récupérez le capital que vous avez investi. Mais disons que vous avez besoin de fonds quatre ans après la date de souscription. Vous devez donc vendre vos obligations avant la date d’expiration.
Examinons le scénario dans lequel, en raison de l’inflation, les taux ont augmenté. Les obligations émises quatre ans plus tard sont à un taux moyen de 2 pour cent. Qui achèterait vos obligations à 1 % ? Personne, à moins qu’il y ait une augmentation de la valeur des obligations pour compenser cette baisse des taux d’intérêt. Vous courez donc le risque de perdre votre capital.
Le risque de change
Voici un type de risque qui est souvent négligé par les épargnants. Pourtant, les risques de change sont bien réels. De quoi s’agit-il exactement ? Supposons que vous investissiez votre argent dans des obligations, des actions ou même des biens immobiliers dans un pays hors de la zone euro. C’est peut-être le cas pour ceux qui décident d’investir aux États-Unis ou si vous achetez une maison au Maroc ou des actions en Angleterre. Cette situation n’est pas atypique et nous sommes d’accord.
Que se passe-t-il si l’euro augmente plus que ces monnaies ? Dans le cas où vous ne risquez rien dans ces pays La valeur de vos investissements ou de votre épargne va diminuer à cause de l’Euro. Votre capital sera dévalué dans le cas où il doit être converti en Euros. Donc, le risque de change.
Le risque de crédit
Les risques de crédit ne sont pas très connus, mais ils vous sautent aux yeux. Lorsque l’on parle de crédit, on parle de notation. Qu’est-ce qu’un rating exactement ? En réalité, les entreprises sont notées en fonction de leur stabilité financière. Il existe de nombreuses organisations qui évaluent les entreprises. Pour ce faire, ils utilisent les déclarations fiscales des entreprises, c’est-à-dire leurs revenus et leurs bilans qui sont publiés. Cette notation favorise donc les entreprises qui sont en bonne santé économique et financière. Quel sera l’effet sur les investisseurs ?
En termes simples, si la cote de crédit d’une entreprise est abaissée, il y a de fortes chances que sa valeur diminue et que sa capacité à s’autofinancer se réduise, ce qui entraînera une baisse du cours de ses actions et de ses obligations. Ses actifs auront un intérêt moindre.
Si l’entreprise ou l’institution financière qui garantit votre investissement faisait faillite et que nous devions être confrontés à un risque de contrepartie.
Le risque de liquidité
Les risques de liquidité sont, à mon sens, les risques les plus importants auxquels les investisseurs sont confrontés. Je ne dis pas que ce risque ne doit pas exister, mais il doit être reconnu. Le risque de liquidité résulte du fait que même si votre argent n’est pas bloqué (il reste le vôtre), il n’est pas toujours mobilisable. Prenons l’exemple de l’immobilier. J’ai observé que les investisseurs ignorent trop souvent le risque lié au marché en termes spécifiques. Si vous décidez de vendre votre appartement dans un marché saturé, en déclin ou même dans une région sinistrée, que se passe-t-il ? En réalité, vous pourriez attendre des mois, voire des années, en attendant des acheteurs.
Si vous avez besoin de l’argent de la vente, qu’allez-vous faire ? Vous devrez peut-être baisser le prix pour trouver des acheteurs. Même si les actions sont des actifs plus risqués en raison du risque pour le marché, elles sont également liquides. Vous pouvez donc reprendre le capital investi et quitter le marché en peu de temps. Ce risque doit être analysé avec soin. N’investissez pas dans un placement risqué au cas où vos livrets ne seraient pas suffisamment en place.